Dans les profondeurs de la forêt d’Yrwood, là où les racines millénaires se mêlent aux vestiges d’anciennes civilisations, un homme marche à la frontière du mystère et de la science. Syris, maître alchimiste, est l’un des derniers détenteurs des secrets de la transmutation de l’âme et de la matière.
Né dans les cités perdues de Kaelar, bastion des mineurs et des artisans de Shael’thor, Syris était l’enfant d’un forgeron et d’une guérisseuse. Son père sculptait l’acier des guerriers d’Aethel, tandis que sa mère, issue d’une lignée d’herboristes lunariens, préparait des baumes et potions pour les blessés. Dès son plus jeune âge, il manifesta une curiosité insatiable pour les mystères du monde : les réactions du feu sur les métaux, la dissolution des minéraux dans les breuvages alchimiques, et surtout, l’équilibre fragile entre la vie et la mort.
Lorsque les barbares envahirent les mines de Kaelar, Syris perdit tout. Son père fut sauvagement massacré, et sa mère, dans un ultime acte de sacrifice, lui transmit un artefact rare : le Codex d'Irkay, un recueil ancien détaillant les arcanes de la lumière et du renouveau. Il fuit alors Kaelar, poursuivi par les ombres d’Argone, et trouva refuge à Yrwood.
Désormais installé dans un sanctuaire sylvestre, Syris consacre sa vie à combattre la corruption qui ronge Dreylorn et ses alentours. Il maîtrise une alchimie qui va bien au-delà des simples potions curatives :
L’Essence de Solis : Une élixir de lumière pure, capable de brûler les émanations d’Argone et de purifier les âmes souillées.
Les Larmes d'Aetheris : Une concoction distillée à partir des Fleurs d’Aetheris, restaurant la vitalité et repoussant les influences néfastes.
Le Feu d’Irkay : Une poudre explosive, forgée à partir de sels alchimiques et de braises sacrées, utilisée pour anéantir les créatures des ténèbres.
Mais Syris n’est pas qu’un homme de savoir : il est aussi un survivant. Ses yeux ambrés, brûlant d’une intelligence fébrile, scrutent l’horizon à la recherche du moindre signe de corruption. Sa chevelure d’argent, vestige d’une expérience alchimique ayant mal tourné, flotte derrière lui tandis qu’il prépare ses mixtures. Vêtu d’une tunique sombre ornée de symboles runiques, il porte toujours à sa ceinture un coffret en bois noir, où reposent ses fioles et artefacts.
Alors que la malédiction d’Argone s’intensifie, Syris sait qu’il ne pourra pas vaincre seul. Il a entendu parler d’Ilana, la guérisseuse de la forêt, et son instinct lui souffle que leur rencontre est inévitable. Il sait aussi que dans l’ombre, des espions et des dévots du dieu de la mort guettent ses moindres faits et gestes, prêts à le faire taire.
Mais Syris n’a jamais reculé devant l’adversité.
Il a une promesse à tenir : libérer la région de Dreylorn et de Kaelar des morts-vivants et des barbares