Isilëa Dornwyn vit le jour dans les vastes plaines fertiles de Lavorn, une région prospère du royaume de Shael’thor, où les rivières scintillent sous le soleil et où les cultures s’étendent à perte de vue.
Son père, un fermier novien, s’était établi là après avoir quitté les terres du nord, cherchant un avenir meilleur parmi les champs dorés de Shibaya. Sa mère, native de Shael’thor, était une guérisseuse respectée, qui enseigna à sa fille les secrets des herbes et les prières aux dieux de la fertilité.
Dès son plus jeune âge, Isilëa montra un lien profond avec la nature et un don rare pour la guérison. Ses mains, guidées par la sagesse de Shibaya, semblaient insuffler la vie à tout ce qu’elles touchaient. Pourtant, alors qu’elle grandissait, le spectre de la sécheresse et des disettes s’abattit sur Lavorn. Les récoltes se firent maigres, et les prières des paysans restèrent sans réponse.
Animée d’un désir ardent d’aider son peuple, Isilëa entreprit un pèlerinage vers Eldrastor, la cité sacrée de Shael’thor, où le plus grand temple de Shibaya se dressait sous la protection de la Shael’maara Zahraya.
Sous son règne, Eldrastor devint un centre spirituel et humanitaire, cherchant à contrer la famine qui menaçait le royaume. Impressionnée par la foi et le savoir d’Isilëa, la Shael’maara lui offrit une place parmi les prêtresses du temple, où elle fut initiée aux rites les plus anciens et aux secrets des bénédictions célestes.
À travers ses prières et ses soins, elle œuvra à raviver les terres arides et à nourrir les affamés, devenant un symbole d’espoir pour le peuple.
Avec le temps, sa renommée s’étendit bien au-delà d’Eldrastor. Son manteau de lin ivoire devint une vision familière aux malades et aux nécessiteux, et les légendes racontèrent que la lumière de Shibaya ne la quittait jamais, illuminant son sillage comme un présage de renouveau.
Isilëa Dornwyn n’était plus simplement une guérisseuse – elle était la voix de Shibaya, un phare de compassion au sein d’un monde en lutte contre la famine et le désespoir.