Classe : Guérisseuse → Chantelame → Archéomancienne des Âmes
Alignement : Neutre Bienveillant – Déesse blanche de l’apaisement et de la mémoire
Origine : Sanctuaire de Méléanor, aux confins des Hautes-Chutes d’Aldonia
Traits dominants : Douceur inébranlable, intuition mystique, esprit sacrificiel, gardienne des mots oubliés
Née dans le Sanctuaire de Méléanor, une ancienne abbaye suspendue au flanc des Hautes-Chutes d’Aldonia, Seraya fut élevée par les Sœurs de la Source, un ordre de guérisseuses-mémorielles. Ces femmes, liées à la déesse Isil, pratiquaient une forme de magie rare : la réconciliation des âmes errantes, en apaisant leur mémoire avant qu’Argone ne puisse les pervertir.
Seraya montra très tôt une affinité étrange avec les morts. Contrairement aux autres, elle ne les repoussait pas. Elle les écoutait. Elle leur chantait. Et parfois, les âmes suspendues cessaient de hurler et se dissipaient comme des feuilles dans le vent.
Quand la forêt de Vergale fut envahie par les morts, les sœurs de Méléanor envoyèrent Seraya pour guider les âmes vers la paix. Là, elle croisa le chemin de Kalden, alors en pleine rage purificatrice.
Ils ne pouvaient être plus opposés.
Kalden brisait les os, elle réparait les souffles. Il hurlait, elle murmurait. Pourtant, une étrange trêve silencieuse naquit entre eux. Il lui laissa franchir ses lignes pour aller parler aux morts ; elle ferma les yeux sur les incendies qu’il allumait.
Une nuit, alors qu’elle s’effondrait de fatigue, Kalden la porta lui-même jusqu’à une ancienne forge abandonnée. Ce fut leur unique nuit de paix. Et au matin, elle repartit.
Peu après, Seraya fusionna accidentellement une harpe sacrée et une dague lunaire dans un ancien rituel de purification. Cette arme unique — qu’elle baptisa Élégie des Neuf Voix — devint son outil : elle pouvait à la fois soigner les vivants et séparer les âmes corrompues des cadavres. Elle devint la première Chantelame, rôle rare et sacré dans les traditions aldoniennes.
Avec les années, Seraya devint la gardienne des noms oubliés, celle qui collectait les souvenirs errants avant qu’ils ne soient avalés par Argone. Elle maîtrisa l’Archéomancie, une science rare mêlant herboristerie, psalmodie ancienne et manipulation de mémoire.
À travers ses rituels, elle pouvait :
Restaurer l'identité d'un mort-vivant, parfois brièvement
Rappeler une mémoire effacée, même depuis plusieurs générations
Purifier une terre souillée, au prix de son énergie vitale
Seraya est d’une sérénité désarmante. Là où d’autres perdent foi, elle récite une prière. Elle parle peu, mais ses mots portent des siècles de sagesse. Sa bonté est lucide, non naïve : elle a vu la cruauté du monde, et a choisi malgré tout de tendre la main.
Son unique faiblesse : sa compassion. Elle ne peut se résoudre à condamner, même les plus vils. C’est ce qui la lie à Kalden. Car au fond, elle croit qu’il peut encore être sauvé — même s’il hurle le contraire.
Type : Harpe-cimeterre (arme-instrument sacrée)
Capacités :
Chant d'Éclat : soigne un allié et purifie un mal mineur
Prière d’Exil : bannit une âme possédée sans tuer le porteur
Lamentation Lunaire : fait pleurer les morts, les forçant à se rappeler qui ils étaient
Interdiction : L’arme ne peut être utilisée pour tuer un vivant, sous peine d’être désaccordée à jamais
Il est dit que Seraya et Kalden seront réunis lors de la neuvième Chute de l’Étoile Noire, lorsque les vivants et les morts se confondront une dernière fois. Ce jour-là, elle devra choisir entre l’âme de Kalden et la paix d’Aldonia.
Et seule l'Élégie chantera la vérité de son choix.