Née dans les décombres d’un comptoir jadis prospère, Velka grandit au milieu des marchés noirs, des échoppes souterraines et des murmures. Sa mère, Ellfrid Runevaard, était une herboriste clandestine qui trafiquait des remèdes interdits à travers les glaces ; son père, inconnu, aurait été un espion d’Aethel ou un traître novien — les versions divergent selon les conteurs.
Très tôt, Velka développe un talent naturel pour le recèle, le troc discret et les voies détournées. Elle apprend à lire les sceaux, falsifier les lettres, ouvrir les coffres sans clefs, écouter derrière les murs. À l’âge de 14 ans, elle dirigeait déjà un petit réseau de voleurs dans les souterrains gelés de Vesthavn. À 19 ans, elle était recherchée dans trois cités côtières.
C’est à Skarnjoll, sous la tour de garde de l’Exilé, que son destin croise celui de Sigvald Dornir, capitaine de la garde d’Atanael mais toujours enraciné dans les sentiers de l’ombre. Il voit en elle une lame invisible, une espionne habile, mais aussi un esprit clairvoyant, capable de sentir le vrai dans le vacarme des intrigues. Depuis lors, elle est son acolyte la plus précieuse, parfois sa voix, parfois son ombre.
Discrète, précise, méthodique, Velka ne parle jamais sans nécessité.
Elle agit dans le silence, préférant l’observation à la confrontation.
Son éthique personnelle repose sur le mérite : elle n’aide que ceux qui prouvent leur valeur.
Très rusée, elle garde toujours une porte de sortie, un passage secret ou un mot de chantage.
Elle cache une blessure ancienne, liée à la destruction de Vesthavn, mais refuse d’en parler.
La Rune Grise
L'Épine des Coffres
Dame des Faux-Sceaux