Le roi Aethel est bien plus qu’un simple souverain dans l’histoire de Waryaume. Il est une figure mythique, un roi et un bâtisseur dont les actes et les décisions ont marqué non seulement l’île de Shael’thor mais aussi les terres voisines.
Né dans la lignée des rois d’Aethelia, Aethel grandit avec un poids immense sur ses épaules. Il fut élevé dans un environnement où la sagesse, la diplomatie et l'art de la guerre étaient essentiels pour la survie du royaume. Ses ancêtres avaient combattu les ténèbres d’Argone et les incursions des royaumes avides de richesses, mais Aethel rêvait d’une autre voie. Sa vision dépassait la guerre : il aspirait à un royaume prospère où chaque habitant, noble ou humble, pourrait vivre en paix.
Dès son ascension au trône, Aethel montra des talents d'administrateur hors pair. Il réforma les lois pour encourager les échanges entre les cités et les peuples nomades, établissant des relations solides avec les Noviens. Ces derniers, réputés pour leur art de domestiquer les lions et les éléphants, trouvèrent en Aethel un allié de confiance. Grâce à cette alliance, l’Ordre des Shael’ir vit le jour à Valgor, un ordre de cavaliers montés sur des bêtes majestueuses, devenant ainsi la force militaire la plus redoutable de Waryaume.
Le règne d’Aethel ne fut cependant pas exempt de défis. Sous la menace constante des ombres d’Argone, il dut défendre son peuple contre des créatures maléfiques et les bandes de pillards. Mais plutôt que de répondre par une guerre totale, il chercha à sceller des alliances et à construire des infrastructures qui renforceraient la résilience de son royaume. Il ordonna la construction de temples, de marchés et de forteresses, croyant fermement que la force d’un royaume résidait dans l’unité et la prospérité de ses habitants.
Roi visionnaire et homme d’action, Aethel est autant reconnu pour ses qualités de stratège que pour son génie architectural. Son règne marqua une période de prospérité et de stabilité, en grande partie grâce à ses réalisations monumentales, qui transformèrent le paysage de Shael’thor et établirent les fondations d’un royaume fort et unifié.
Lorsqu’il accéda au trône, Aethel comprit immédiatement l’importance d’une infrastructure solide pour assurer la défense et la prospérité de son peuple. Son premier projet fut de renforcer les remparts des grandes cités de Shael’thor, particulièrement Valgor, le cœur militaire et spirituel de son royaume. Ces fortifications ne furent pas de simples murailles : Aethel intégra des tours d’observation, des passages souterrains et des bastions avancés qui permirent à ses armées de mieux surveiller les environs et de repousser les incursions ennemies.
Inspiré par la lumière d’Irkay, le dieu de la renaissance, Aethel ordonna la construction de bastions qu’il nomma "Bastions Solaires". Ces forts, bâtis dans des points stratégiques du royaume, étaient conçus pour refléter les rayons du soleil à travers des miroirs d’or et d’acier, aveuglant les assaillants et redonnant courage aux défenseurs. Les Bastions Solaires devinrent rapidement des symboles d’espoir, rappelant au peuple Aethelien que la lumière triomphait toujours des ténèbres.
En tant que bâtisseur, Aethel ne se contentait pas de fortifier. Il voulait que son royaume prospère grâce aux échanges et à l’unité entre ses différentes cultures. Il fit édifier des marchés grandioses dans les principales cités, tel que le Grand Forum de Dreylorn dirigé par Vael’rrash Thir’zahor
Ce lieu devint le carrefour culturel où se mêlaient les Aetheliens, les Noviens, et même des marchands venus d’Aldonia et de Lunaria. Ces marchés abritaient non seulement des échoppes, mais aussi des écoles, des bibliothèques et des amphithéâtres, où le savoir et l’art étaient partagés.
Parmi ses projets les plus ambitieux figure la construction des écuries légendaires de l’Ordre des Shael’ir. Situées à Valgor, ces écuries étaient des merveilles d’architecture : conçues pour accueillir les lions majestueux et les éléphants domptés par les Noviens, elles incluaient des enclos spacieux, des bassins pour les bains des bêtes et même des salles d’entraînement où les cavaliers pouvaient s’exercer. Aethel supervisa personnellement leur conception, veillant à ce que chaque détail reflète la grandeur et la discipline de son ordre de cavalerie.
Lorsqu’une famine et des bandits menacèrent Dreylorn et les villages environnants, Aethel conçut un plan audacieux : il fit construire un village-refuge dans la forêt d’Yrwood, un havre caché pour les exilés et les survivants des cycles sombres de la Legacy. Ce village, connu sous le nom de L’Éclat d’Yrwood, fut conçu pour être autosuffisant, avec des champs protégés par des palissades naturelles, des sources souterraines et des abris creusés dans les arbres millénaires. Cette réalisation fut la preuve qu’Aethel savait marier respect de la nature et ingéniosité humaine.
Un autre chef-d’œuvre du roi bâtisseur fut la construction des temples dédiés à Argone et Shibaya dans la cité d’Eldrastor. Ces temples, bien que dédiés à des forces opposées — l’obscurité et la vie —, furent placés face à face pour symboliser l’équilibre fragile de Waryaume. Le temple de Shibaya, en particulier, était orné de mosaïques représentant la fertilité et la lumière, tandis que celui d’Argone se dressait comme un avertissement contre les dangers de la corruption. Leur construction apaisa les habitants d’Eldrastor, leur offrant des lieux de prière et de réflexion au cœur du chaos.
Aethel n’était pas seulement un bâtisseur de pierre, mais aussi un bâtisseur d’esprits. Ses projets n’avaient pas pour seul but de protéger ou d’enrichir son royaume : ils visaient à inspirer son peuple, à lui montrer que l’union, la résilience et l’ingéniosité pouvaient triompher des ténèbres. À travers ses constructions, Aethel laissait un message clair : le temps et les cycles de la Legacy pouvaient être contre eux, mais les Aetheliens étaient capables de créer des merveilles éternelles.