Sigvald Dornir est né loin des terres glacées de Novania, dans les contrées inhospitalières où furent relégués les Exilés, un groupe de bannis issus d’anciennes lignées nordiques ayant trahi leurs clans. Fils d’un guerrier déchu et d’une érudite vagabonde, il grandit dans un monde de rigueur, où seuls les plus forts et les plus rusés pouvaient espérer survivre.
Les Exilés n’avaient ni royaume ni foyer, mais leur errance forgea en Sigvald une résilience hors du commun. Il apprit à se battre sans bannière, à lire dans les mouvements de ses ennemis comme dans les signes du vent, à manier l’épée et le bouclier avec la précision d’un maître d’armes. Pourtant, malgré son héritage d’apatride, il rêvait de rédemption, d’un destin où son nom ne serait plus murmuré avec méfiance, mais clamé avec respect. En tant qu'exilé, il ne vivait que de contrebandes
Lorsque la rumeur de l’ascension d’Atanael atteignit les terres où vivaient encore les descendants des Exilés, Sigvald vit une opportunité. Il parcourut les étendues gelées jusqu’à Skarnjoll, seul et sans escorte, pour offrir ses services au futur roi. Certains virent en lui un paria, d’autres un combattant dont la loyauté n’avait pas encore été éprouvée. Mais Atanael, reconnaissant en lui une force indomptable, lui accorda une chance. Sigvald devint le capitaine de la garde de Skarnjoll, un poste où il dut sans cesse prouver sa valeur et affronter la défiance de ceux qui voyaient en lui le fils d’une lignée maudite.
Son commandement fut marqué par une discipline de fer et une ruse tactique qui fit de la garde de Skarnjoll l’une des plus redoutées du royaume. Sa loyauté envers Atanael devint incontestable, non par allégeance aveugle, mais par un respect mutuel forgé dans le feu des batailles et la glace des hivers de Novania.