Le Kharonisme est le culte voué à Kharon, fils de Kaïros et frère dupé par Argone.
Il est vénéré comme le patron des guerriers, maître de la guerre sacrée, et juge des âmes tombées au combat.
Kharon incarne la discipline, la gloire et l'honneur, mais aussi la brutalité, le sacrifice et l’acceptation du prix du sang.
On ne prie pas Kharon pour survivre : on l’invoque pour mourir utilement.
Avant chaque bataille, les guerriers versent une goutte de leur propre sang dans un bassin sacré, placé au pied d’une statue colossale de Kharon, souvent représenté piétinant un ennemi à terre.
Ce sang est le sceau du serment : combattre jusqu’à la mort.
Dans certains temples, il est conservé pour des bénédictions ultérieures ou pour consacrer les armes.
La veille de la guerre, les prêtres mènent les soldats en procession nocturne autour des temples, torches brandies, récitant des hymnes d’appel à Kharon.
Ce rituel réveille en chaque guerrier la crainte de l’échec : car celui qui meurt sans courage ne sera ni honoré, ni jugé… seulement oublié.
Dans les arènes sacrées, les guerriers s’entraînent au combat rituel.
Les duels sont brutaux, sans pitié, et aucune plainte n’est tolérée.
Chaque estafilade est une prière. Chaque coup, un hymne d’acier.
Un parcours mortel, semé de pièges et d’adversaires sans pitié, destiné à tester la persévérance, la résilience, et la foi martiale des disciples.
Nul ne sort indemne. Mais ceux qui survivent portent l’empreinte de Kharon.
Quand un guerrier meurt, son corps est brûlé et ses cendres sont répandues sur le champ de bataille.
Les vivants crient ses exploits à pleins poumons : car plus le cri est fort, plus Kharon est attentif.
Et peut-être… entendra-t-il
Le Marteau de la Destinée : frappe divine à une seule main, brise les défenses sacrées
La Lame du Jugement : chaque coup porté inflige une dette karmique
La Posture du Colosse : le guerrier devient inébranlable, en mémoire de Kharon
« Pourquoi faut-il souffrir pour mériter l'attention d’un dieu ? Il ne pourrait pas juste… écouter ? »
Réponse du Département scientifique — Nayara Gomez (mythologies amérindiennes)
« La souffrance ici n’est pas une fin, mais une preuve d’engagement. Kharon ne demande pas la douleur, mais la clarté du choix face au risque.
Il incarne le passage entre la vie et la mémoire. Ceux qui franchissent ce seuil volontairement — en conscience — sont dignes d’être entendus. »
« C’est très bien écrit, mais est-ce qu’on joue un culte… ou une secte fanatique ? Où est la nuance ? »
Réponse — Léandre Durand, historien des doctrines religieuses
« Le Kharonisme n’est pas un fanatisme, c’est une structure rituelle ancienne.
Le sacrifice n’est pas imposé, mais offert. Le jugement n’est pas collectif, mais individuel.
Un joueur peut explorer la foi, la peur, le doute, sans tomber dans l’adoration aveugle.
La nuance est dans la posture : mourir ne prouve rien. Accepter d’être jugé, oui. »
« Est-ce que les rituels ont un effet concret en jeu ou c’est juste du lore pour faire joli ? »
Réponse — Zoë Moretti, game designer en chef
« Chaque rituel du Kharonisme a été conçu pour avoir un futur impact mécanique réel :
L’Offrande de Sang = bonus à un prix (santé, karma)
Le Sentier des Lames = épreuve débloquant des capacités ou titres
Le Jugement de Kharon = mécanique de fin de vie ou de réincarnation
On ne subit pas le lore, on l’incarne mécaniquement. »
« Le texte est beau, mais est-ce que l’on peut raconter une histoire dans ce culte sans être réduit à “je meurs glorieux” ? »
Réponse (Dimitri Volkov) :
« Mourir n’est pas le but.
Être jugé digne l’est.
Certains vivent cent fois dans l’ombre d’un seul regard de Kharon.
C’est une religion, pas une fin de partie. »
« Où est la poésie dans un culte si violent ? »
Réponse (Nayara Gomez) :
« Dans la torche levée avant la guerre.
Dans les cendres jetées au vent.
Dans le silence qu’on laisse au guerrier tombé, quand on n’a plus de mots.
La beauté n’est pas absente. Elle est sacrifiée avec lui. »
« J’ai pas le temps de lire tout ça. C’est stylé mais je pige pas direct. Vous avez une version courte ? »
Réponse (Lina Östberg) :
« Oui : “Verse ton sang. Marche sans peur. Crie fort. Il écoute.”
(Et si t’as deux minutes de plus : regarde la vidéo. Il est déjà là.) »
« Ce culte… peut-on en faire une mini-série ? Un épisode de docu-fiction immersif ? »
Réponse (Cléa) :
« Ce culte est déjà une série. Chaque rituel est un épisode. Chaque mort, une fin de saison.
On vous écrit la Bible. À vous de filmer les cris. »